Super bon week-end des TARés en Bourgogne.
Visite du musée de Savigny les Beaune avec 50 voitures ABARTH, 250 motos, 100 vieux avions de chasse, 30 tracteurs, 20 camions de pompier ainsi que 2500 maquettes.
29 FERRARI en stationnement à notre hôtel Hollyday Inn à Dijon.
Visite aussi de Châteauneuf et des hospices de Beaune et avec un temps très correct.
Le 12 septembre, 14 TARés prenaient la route pour rejoindre la station Village du Grand Bornand pour participer au 2ème "Rebloch'run des TARés". Une dizaine d' invités venu de plusieurs régions de France se sont joint à eux pour compléter le plateau!
A souligner la prouesse de Jean-Baptiste et Cyrille qui ont fait la route depuis Menucourt (600 kms) avec leur 4 cv...1600 kms dans le week-end sans l'ombre d'un problème si ce n'est une crevaison au retour à 10 kms de chez eux !
2 jours de rallye à la découverte de cette magnifique région sous un soleil radieux ! Les participants en redemandent déjà... à voir pour 2016 ! Le compte-rendu détaillé sera dans le prochain TARinfo...
Dimanche 13 Avril 8h15' du matin, après avoir fait le plein d'essence à Tessancourt j'aborde la montée vers le bois de l'Hautil, décapoté. C'est mon trajet préféré pour aller à Triel c'est plus long que de passer par Meulan et Vaux, (la D190) mais c'est infiniment plus agréable. La route décrit de jolies courbes au travers du bois que certains appelle forêt. C'est verdoyant, c'est frais, très frais même. Mais pas question de recapoter, on a sa fierté. De quoi j'aurais l'air en arrivant à Triel dans un cabriolet fermé ?
J'ai une casquette épaisse, des gants et le blouson molletonné estampillé 11eme ronde Vauxoise. Je suis paré, il peut neiger …
A cette heure, je suis seul sur la route. Avant la convivialité du groupe je profite de ce moment de solitude. Je fais ronfler le moteur de la MG. La voiture s'appuie gentiment sur son train arrière pour aborder les virages, j'accélère pour sortir sur la puissance du moulin. J'ouvre les deux carbus SU. Pas trop grand quand même car la chaussée est toute luisante de la fraicheur de la nuit et je n'ai aucune prétention à être un conducteur au-dessus de la moyenne. Il y a de la brume dans les sous bois. Seul être vivant rencontré un joggeur matinal qui me fait un signe de sympathie, pouce levé vers le ciel . Je lui rends son amical salut. C'est de bonne augure. Cela présage d'une bonne journée.
Ma voiture, je le sais, est infiniment moins performante que la plus modeste des Fiat Panda 4 cv diesel (si çà existe). Mais telle qu'elle est elle me plait. Je m'amuse à faire "Vvroouumm… Vroouumm !" ..
C'est puéril ? Oui je sais et vous m'en voyez ravi …
Boisemont, puis la descente vers Triel. Je laisse l'observatoire des étoiles à gauche. Agréable début de parcours.
8h 45' j'arrive au lieu de rendez-vous.
- Mince alors ! je croyais être le premier, mais c'est qu'ils ils sont tous la les TARES ! …
Sortie de dégommage, ils ont des fourmis dans les jantes tous ces aficionados de la voiture ancienne. Après le traditionnel café croissant, la distribution des Road Books et les plaisanteries d'usage c'est le départ, dans la joie et la bonne humeur, comme toujours…
Dans la vie il y a des abréviations que l'on connait tous depuis toujours;
SNCF = Société nationale des chemins de fer Français
RATP = Régie autonome des transports Parisien
BHV = Bazar de l'hôtel de ville
IDF = Ile de France
Comme vous sans doute à la lecture du Road Book j'ai ajouté à ma culture générale;
RSRP = Rester sur la route principale.
Pour cette sortie je bénéficie d'un navigateur de qualité. Arthur. Fort de son expérience du 4L trophée il s'installe dans la MG et prend en charge le road book qu'il parcourt d'un air distant et distrait.
- Moi, je suis habitué aux grands espaces, m'explique-il en prenant le ton de Marie-Chantal. Le désert, la savane, les girafes, les troupeaux d'éléphants, les gazelles, alors tu comprends l'Ile de France …
- Ca commence bien …
Nous partons par petits groupes. Arthur est étonné qu'à partir de 60 / 70 à l'heure les courants d'air dans la MG deviennent "vivifiants". On est loin du confort des décapotables modernes.
Devant nous roule la Jaguar XK150 des parents d'Arthur. Quelle jolie voiture !…
Jaguar, Austin Healey, Triumph, datent de l'époque lointaine ou les voitures étaient dessinées par des hommes avec leurs qualités, leurs défauts et … leurs rêves…
Il y a de l'inspiration dans ces autos. Grandes, peu logeables, elles sont irrationnelles mais fichtrement jolies.
Aujourd'hui les autos sont le résultat de "computing" d'ordinateurs auxquels on a fait avaler des paramètres plus ou moins identiques d'un constructeur à l'autre. Les gens du marketing s'efforcent, par de petits détails, de différencier leurs modèle afin de tenter de donner à chacun une personnalité propre, pour qu'une Citroën ne soit pas le clone exact d'une Peugeot, c'est d'un blèche …
Lorsqu'à mon tour je roule en tête de notre petit groupe il m'arrive de ralentir exprès pour avoir le plaisir de me faire doubler par la Jaguar, rien que pour entendre la sonorité du 6 cylindres en ligne en pleine
accélération… Charmante musique…
Ce qui m'amuse dans ces sorties ce sont les petites anecdotes non prévues dans le Road Book. Le conducteur qui a eu le bon gout de fermer sa voiture avec les clés à l'intérieur sur le parking du circuit JP Beltoise. Rien que pour nous distraire j'en suis sur. C'est une farce classique mais qui fait toujours sourire, après coup surtout… Lorsque nous sommes arrivés Arthur et moi, l'un d'entre nous, le propriétaire de la voiture peut-être, s'efforçait de glisser par dessus la vitre le petit fil de fer que l'on utilise toujours dans ces cas là. Cela tient de la pêche miraculeuse. L'idée étant d'aller débloquer le petit loquet de fermeture. Il était aidé dans cette tâche par les commentaires rigolards d'une dizaine de TARES. Ce devait bien l'aider en effet … Bon, tout s'est bien terminé. La voiture est repartie sans dommage. C'est l'essentiel.
Arthur est un jeune homme très sympathique et d'excellente éducation, avec des parents qui roulent en XK 150 comment pourrait-il en être autrement ?…
Exemple, alors qu'il semble bien que je me sois quelque peu égaré…
- Tu vois Alain, le cycliste là qu'on vient de doubler …
- Oui …
- Et bien on l'a déjà dépassé il y a dix minutes…
C'est tout de même plus délicat que le traditionnel,
"On est paumés"
Autre exemple :
- Alain, la maison là à droite, en meulière avec une tour sur le coté…
- Jolie maison en effet.
- Et bien, comment te dire sans vouloir te vexer, mais on l'a déjà vue il y a un quart d'heure. Elle n'a d'ailleurs pas bougé, elle est toujours à droite de la route…
Manière élégante de me faire remarquer que je tourne en rond…
Avant les charmantes petites routes de la vallée de Chevreuse mon copilote et moi nous nous sommes offerts quelques digressions touristico bucolique dans la zone d'activité de Trappes. Ca ne figurait pas sur le Road Book mais je ne regrette pas. Merci Arthur.
- L'intérêt de voir un endroit moche, très moche, c'est qu'après lorsque tu te retrouves dans un endroit sympa tu en en savoures particulièrement la beauté….
Optimisme de la jeunesse ! Il a réponse à tout Arthur.
Pas de troupeaux d'éléphants sur notre parcours mais des meutes de cyclistes. C'est incroyablement grégaire cette espèce là. Et pas question de rouler en file Indienne.
Pour ma part je fais preuve de la plus grande prudence avec ces gens là. Quitte à patienter plusieurs minutes derrière eux j'attends le moment le plus raisonnable pour les doubler, espace dégagé, bonne visibilité, ce qui n'est pas toujours évident en vallée de Chevreuse, et je laisse toujours un écart d'au moins quatre ou cinq mètres entre eux et moi, quitte à rouler sur la partie la plus à gauche de la route.
Cycliste occasionnel moi-même, je sais à quel point il peut être désagréable et même dangereux de se faire frôler par une voiture. Mais je n'irai jamais pédaler en vallée de Chevreuse. Trop de dénivelés.
J'ai fait mienne depuis longtemps la maxime bien connue.
"A quoi bon s'échiner à vouloir grimper une côte pentue alors qu'il suffit de se retourner pour qu'elle devienne une agréable descente…"
Le château de Dampierre. Que dire ? Comme il devait être agréable d'être noble et riche… jusqu'en 1789. A ce sujet je crois savoir que le châtelain de Dampierre s'est fort bien sorti de la période révolutionnaire. Il aurait été emprisonné par les sans culotte mais libéré rapidement par les villageois eux-mêmes.
"Ouf on a eu chaud !... " aurait-il tweeter alors. Enfin çà c'est moi qui le rajoute. Wikipedia n'en parle pas…
Après le château, le repas, la photo de famille, on s'achemine doucement vers la fin de la ballade. Il y a de plus en plus souvent des petits signes "Au revoir" et une voiture qui nous quitte.
Vers 17 h chacun prend le chemin du retour.
Alors à très bientôt. Mais avant de nous séparer quand même une dernière chose. Merci pour la bonne humeur de chacun. Un grand merci aux organisateurs. Très très belle ballade !... Bravo !..
et un très grand merci à nos sponsors sans qui rien ne serait possible…
A.Polak